SAFARI

A l’origine SAFARI signifiait « voyage » en swahili, qui, à son tour, vient de l’arabe س (safara). J’ai choisi ce titre pour deux raisons. D’abord pour le clin d’œil à Henri Michaux et son « voyage en Grande Garabagne » et ensuite parce que ce processus m’a emmené dans

un long voyage physique, intellectuel et spirituel venant interroger ma relation à l’environnement et ouvrant une porte vers de nouveaux mondes : celui du visible et de l’invisible, celui des morts et des vivants, celui du sacré et du profane, celui du monde des esprits et du monde matériel ....

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Pour cette nouvelle création, j’ai choisi de puiser dans l’imaginaire de cosmogonies où les ours faiseurs de paysage se baladent libres en forêt et réaniment le cycle de la vie, où les chevaliers partent en croisade pour secourir des dames en détresse et pourfendre des

dragons. J’ai choisi ces récits fondateurs pour ce qu’ils témoignent de notre relation à la nature, à notre environnement et parce qu’ils forgent et animent inlassablement nos actes et nos pensées.

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Avec ce projet,

J’ai envie d’inventer avec ironie, malice et un brin d’absurdité une ethnographie fictionnelle qui met en jeu les relations qui se tissent au sein d’un groupe.

J’ai envie de donner à voir les interactions de ce groupe dans son environnement pour mettre en abîme les paradoxes qui nous habitent, nous rassemblent et nous opposent.

J’ai envie d’entrelacer des mouvements trendy à des gestes traditionnels, des actions figuratives ou absurdes.

J’ai envie de faire rugir les silences et de faire siffler le printemps.

J’ai envie de faire gambader les mouvements sur des coussinets, de faire trotter les danses, de tourner en rond, d’épuiser, de se relever et de tisser de possibles récits qui reflètent nos actes et nos jeux qui se rejouent en boucle dans un mouvement... sans fin ?